De nos jours, je pense que rares sont les personnes qui peuvent se targuer de ne pas avoir subi une période difficile durant leur carrière. Je n'ai malheureusement pas (ou heureusement) connu ce moment de doutes et de remises en question imposés sans que cela ne vienne de ma propre initiative.

Alors que je pensais avoir trouvé le meilleur emploi chez le meilleur employeur, tout s'accélère. Un divorce me fragilise sur le plan personnel et implique que l'organisation de la cellule familiale est à reconstruire entièrement.

Sur le plan professionnel, pas mal de changements également. Je viens d'accepter un nouveau challenge dans une autre société ; fait générateur de stress : il faut appréhender cette nouvelle fonction, reconstruire des relations professionnelles, prouver ses capacités dans la nouvelle organisation, emmagasiner  une multitude de nouvelles procédures.

Vous l'aurez compris, j'avais constitué le cocktail parfait pour un surmenage en bonne et due forme. Et quand additionnellement à cela, on ne fait pas attention aux signes que son corps envoie, le verdict donc : "Oh mais Monsieur, vous nous faites un joli petit burnout.".

Me voilà donc renvoyé à mes pénates pendant plusieurs mois, le temps d'aplanir ma situation personnelle et de pouvoir repartir sur des bases saines, tant au niveau privé que professionnel.

Nous voici quelques mois plus tard, je me sens mieux, j'ai remonté la pente. Il ne me reste plus que quelques petits grains sables à éliminer mais rien de bien méchant.

C'est alors que le couperet tombe : je reçois ma lettre de licenciement, quelques semaines avant ma reprise du travail.

Nouvel électrochoc… deux possibilités s'offrent à moi :

1. Je retombe dans ma déprime ;
2. J'analyse la situation et regarde quelles opportunités cette nouvelle situation peut m'offrir. 

Fort de mes séances chez ma psychologue, armé d'outils qu'elle m'a conseillé d'appliquer dans ma vie privée et professionnelle (encore un grand merci à elle), j'opte bien évidemment pour la seconde possibilité : analyser les points positifs liés à cette situation et en tirer profits.

C'est le moment parfait pour réfléchir à un nouveau projet professionnel

Qu'est-ce qui me plaisait dans mon travail ou au contraire, qu'est-ce que je n'aimais pas ?

Sur base de mes compétences, quelles sont celles que je souhaite encore utiliser, quelles sont celles que je souhaite développer ?

Est-ce que l'environnement de travail dans lequel j'évoluais me plaisait ? Etais-je épanoui au travail ?

Qu'est-ce qui me rend heureux ? Qu'est-ce qui me motive ?

En résumé, c'est le moment parfait pour établir un bilan de ses compétences, de ses motivations et de ses aptitudes.

Une fois ce bilan établi, il est beaucoup plus facile de savoir vers quelle voie se diriger, quel nouveau challenge on a réellement envie d'embrasser.

Le licenciement n'est donc pour moi pas une fatalité, mais bien une expérience qui si elle est prise positivement, permet de se renforcer, d'accroître son expérience, de se recentrer sur soi-même et d'oser prendre des décisions que nous n'aurions peut-être jamais eu le courage de prendre.

Et si la prochaine étape était de se lancer dans l'entrepreneuriat, d'être son propre patron, et de se rapprocher de ses passions ?